jeudi 10 mars 2016

Un cadeau...

Bangkok, Thaïlande.




J’avais prévu une fin de voyage paisible sur une île  thaïlandaise.  

Ça aurait pu être sympa, mais voilà. Un soir Coralie m’a proposé de la rejoindre en Australie pour y finir mon périple. Là, j’avoue que je n’ai pas hésité une seconde. Deux heures à peine après cette proposition, j’avais mon visa électronique et mes billets d’avion. Je n’avais plus qu’à rejoindre Bangkok pour y prendre un vol en direction de Perth, au sud-ouest du pays.

Perth :
Je suis ici en stage de réadaptation. C’est ce que me dit Coralie. C'est pour ne pas subir un choc trop violent en rentrant en France et j’avoue que le passage par ici est une riche idée. Autant vous le dire tout de suite, l’Australie, j’adore ! Mais j’adore vraiment !

Je suis sûr que vous vous êtes déjà trouvé dans des endroits où, vous vous êtes dit : « ici, je suis bien ! ». 
C’est exactement ce que je ressens depuis que je suis là. Il faut dire que le programme imaginé par Coco est au top et qu’être ici avec elle est pour moi une immense joie.

On a commencé par un « road trip » de cinq jours pour découvrir la région de « Margaret river ». Juste magique…
Une auto, une tente, des lunettes de soleil, des paysages à couper le souffle, d’interminables routes, des arbres gigantesques, des kangourous, un océan d’un bleu intense, des raies taquines, des plages désertes, des grottes, des vignes, des barbecues, de la bière fraiche et des Australiens « friendly »… Quel bonheur !

Puis retour sur la région de Perth, plus exactement à Freemantle pour quelques jours.
Ça donne juste envie de vivre ici et je comprends maintenant pourquoi Coralie se plait tant dans ce pays.

Pour terminer une journée à «Rottnest island ». Une île à une vingtaine de kilomètres au large de Perth. Une perle. Des paysages de rêves, de drôles de petits marsupiaux les Quokkas, et une longue et belle balade en vélo de plages de rêves en plages de rêves. J’ai adoré !

Merci Coralie pour ce séjour fantastique. Je suis un papa heureux, j’ai la plus merveilleuse des filles !

J’ai quitté Perth ce matin avec un pincement au cœur. Coralie m’a déposé à l’aéroport. Comme dirait Franck Ribéry, (des citations ça ne fait jamais de mal dans un écrit. Ça donne un petit côté « culturel » que j’aime bienJ) : « Il faut que la routourne elle tourne. ». Je crois bien qu’elle a tourné la « routourne ». D’habitude c’est moi qui dépose Coco aux aéroports…

Je suis maintenant sur le chemin qui me ramène à Pau, mon point de départ. J’ai commencé ce voyage au gré du vent en Septembre 2014. Même si je n’avais pas d’itinéraire établi, l’idée directrice était de visiter l’Asie, avant de descendre jusqu’en Australie voir Coralie.
Des ennuis de santé, ont fait que mon voyage ne s’est pas déroulé tout à fait comme prévu. Aujourd’hui, je pense que c’était un mal pour un bien.

J’ai trainé mes guêtres en Inde, au Sri Lanka, en Thaïlande, au Myanmar, aux Philippines, au Vietnam, au Laos, au Cambodge et pour finir dans un petit coin de l’immense Australie.
Je suis pleinement heureux d’avoir réalisé ce périple. J’y ai pris beaucoup de plaisir, même si vous vous en doutez cela n’a pas été simple tous les jours.

Ce blog a été mon lien avec vous. Beaucoup ont maintenu le contact, via les commentaires du blog, Facebook ou par mail. Vous m’avez été d’un grand soutien dans les moments où le moral était à la baisse et je veux ici vous en remercier.
J’espère que je pourrais tous vous voir très vite et partager avec vous quelques bons moments. Je ne doute pas que le plaisir d’être à nouveau près de vous sera aussi intense que celui que j’ai éprouvé à faire ce voyage.

A très vite, mais cette fois ci, en « vrai »… 









































dimanche 21 février 2016

La vie, c'est comme une boite de chocolat !

Kampot, Cambodge.



Les temples d’Angkor, resterons sans aucun doute un beau moment de ce voyage. Après la première journée passée sur les temples périphériques, j’ai consacré mon deuxième jour à la visite de temples encore plus lointains. Ils valaient le déplacement et c’est tant mieux, car plus de cent cinquante kilomètres en moto sous la canicule, faut aimer l’art « Khmer » !

J’avais gardé bien sur le meilleur pour la fin, la visite des temples d’Angkor Vat, du Bayon, du Baphuon, et la cité d’Angkor Thom. Moi qui en voulais encore….  Je suis servi.
Je quitte Siem Reap ce matin avec un peu de regret et mon regard s’accroche sur les derniers bouts de temples visibles depuis la route qui me conduit à Phom Penh….

La journée à bien commencé. J’ai réservé un bus qui fait la liaison jusqu’à la capitale en 6 heures. Le départ est prévu à 9h30, mais comme d’habitude le « ramassage » débute une heure avant. Le minibus est à l’heure. Je suis visiblement le premier à avoir les honneurs de la navette. Durant une heure, d’hôtel en guesthouse, nous récupérons les voyageurs avant que le véhicule ne nous dépose… à moins de 50 mètres de ma guesthouse. Le bus nous attend ! J’adore !

Bon, je ne vais pas vous la refaire sur les voyages en bus. Ils ne sont pas meilleurs ici que dans les pays voisins, mais ils ont quand même leurs particularités. J’avais trouvé les routes du Laos poussiéreuses…ben en fait, pas tant que ça. Ici de chaque côté de la chaussée, le paysage est gris où rouge sur une bande de plus de cinquante mètres. Le paysage est monochrome y compris les villages traversés. Par endroit la route est arrosée pour limiter la poussière, mais les températures sont si élevées que l’eau s’évapore très vite. Heureusement que le bus, même si il est vétuste est climatisé et nous permet de voyager les fenêtres closes. 
Lors des quelques poses effectuées durant le parcours on ose à peine sortir pour aller aux toilettes. Le voyage durera en fait 8 heures au lieu des 6 annoncés. Il faut dire que 13 kilomètres avant Phnom Penh on s’est arrêté pendant une heure derrière une station-service pour………………..laver le bus !

Une fois arrivé et après avoir échappé à la nué des rabatteurs, je décide de regagner ma guesthouse à pied. A peine trois kilomètres. Il fait nuit, mais en ville c’est éclairé et j’ai repéré sur le guide quelque chose qui a l’air sympa. Ça l’est en effet. Au rez-de-chaussée, un bar. Problème, un DJ est en train d’y installer ses platines… J’hésite, mais pas bien longtemps. Les prix annoncés dans le guide et ceux pratiqués sur place ont plus que doublés et c’est hors budget pour moi. Il me faut donc trouver autre chose, mais c’est tout le quartier qui est hors budget. 
Résigné, je me renseigne auprès d’un pilote de moto taxi. Le gars est sympa et me confirme ce que je sais déjà. Il se propose de me conduire à « river side », un quartier plus populaire où je devrais trouver mon bonheur. Dès qu’il a la certitude que je ne veux ni « smoking » ni « girls », il me conduit dans le quartier en question, à moins de trois cents mètres de l’arrêt ou m’a déposé le bus deux heures plus tôt….

Après m’être installé, je sors manger un morceau. Je remarque en passant ce qui ressemble à un club de sport juste à côté de l’hôtel. L’Alpha club, un joli bâtiment moderne. C’est au milieu de la nuit en me réveillant au son de tubes technos que je me rendrais compte qu’un « club » n’est pas forcément de sport !!!!

C’est que le quartier est vraiment, mais alors vraiment très animé. On y trouve de tout et à toutes heures. Certains établissements sont ouverts 24 heures sur 24. On y propose à peu près de tout ….Si à Phnom Penh vous avez des envies, c’est dans ce quartier qu’il faut venir…C’est encore plus chaud qu’à Bangkok !!!!

Coté culturel, j’ai pris le temps d’aller visiter « Tuol Sleng » un ancien établissement scolaire connu également sous le nom de « S 21 ». Cet ancien lycée était sous le régime des « Khmers rouges », la prison la plus terrifiante du pays. Plus de 15 000 personnes y furent torturés avant d’être achevées dans un camp d’extermination de la banlieue de Phnom Penh. Emouvante visite...
Sur les 15 000 personnes à avoir séjournés dans ce lycée, seul sept ont survécu. Même si ces visites sont moralement éprouvantes, elles permettent de garder à l’esprit ce dont l’être humain est capable et ce n’est pas beau à voir…

Pour aller effectuer cette visite, j’avais choisi devant la poste, à quelques mètres de mon hôtel, un vieux papy pilote de moto taxi. Ici, ils roulent particulièrement mal et me m’était dit que si à son grand âge, il était encore là, c’est qu’il ne devait pas être mauvais. Ce choix s’est avéré judicieux car mon papy m’a transporté à bon port, en toute sérénité. Pour le retour par contre j’ai eu à faire à quelqu’un de plus jeune. Je suis également arrivé à bon port, mais je ne pense pas que la carrière de mon « pilote » soit aussi longue que celle du papy….
Je crois bien que j’ai quelques cheveux blancs de plus….

Là, je suis à Kampot. Petite bourgade tranquille au sud du Pays. Pas réellement au bord de la mer, mais à quelques kilomètres seulement, au bord d’une rivière.
J’aime bien ! C’est un de ces endroits dans lequel on se sent bien. Rien à faire de particulier ici. Quelques ballades à motos jusqu’à Kep, ou dans le massif des Cardamones à quelques kilomètres. C’est calme, reposant. Je suis ici depuis trois jours et je vais y rester un ou deux jours de plus avant de rejoindre Sihanoukville.

La fin de mon voyage approche maintenant à grand pas. Plus que quelques semaines, mais elles ne vont pas se dérouler comme je l’avais prévu initialement…

Un de mes amis a coutume de dire : «  la vie, c’est comme un boite de chocolat. On ne sait jamais ce qu’il y a dedans…. »


Que j’aime les boites de chocolat !!!!!!!!









































samedi 13 février 2016

Angkor et Angkor....

Angkor, Cambodge.


Exit le Laos et direction le Cambodge en passant par la Thaïlande.

Je me rends à Siem Reap pour y voir les temples d’Angkor et j’ai choisi de rentrer au Cambodge par l’ouest. La frontière n’a pas l’air simple à passer. Pas mal d’entourloupes en tous genres sont à craindre y compris de la part des fonctionnaires Cambodgiens qui ont à priori une bien mauvaise réputation. A voir….

Le bus est confortable, mais la clim est comme d’habitude à fond et on se gèle. L’aérateur au-dessus de moi est cassé et impossible de le fermer. Je change de place car là, ce n’est tout simplement pas possible. Je ne suis pas équipé « grand froid » et depuis quelques jours j’ai une vilaine toux qui ne veut pas me quitter. Il reste une place tout au fond à côté des toilettes. C’est clair que ce n’est pas la meilleure place, mais je n’ai pas trop le choix. Je fais donc le voyage (9 heures) aux milieux d’effluves tenaces. Ma seule protection est de me badigeonner régulièrement les narines avec du « baume du tigre ». Efficace. C’est aussi l’avis de mon voisin, américain de Chicago, qui lui en plus mange aussi de l’ail cru. Efficace aussi, j’ai testé !

Me voici à la frontière. Les rabatteurs sont au pied du bus et nous attendent pour essayer de nous vendre à bon prix un visa délivré par un ami qui connait, etc….Bref, ils promettent monts et merveilles pour quelques dollars et vu le bronx au poste frontière, je comprends que certains se laissent tenter. Pour ce qui me concerne, j’applique les conseils lus quelques jours avant sur divers blogs de voyage et je cherche le guichet pour faire viser mon passeport et d’abord quitter la Thaïlande. 
Il est au fond de la cours, très mal indiqué mais c’est trouvable. Me voici dans le no man’s land entre les deux pays et j’y trouve un bureau officiel délivrant les visas à l’arrivée. Après avoir rempli un formulaire et donné une photo, un fonctionnaire me réclame la somme de 30 dollars ce qui correspond exactement au prix prévu. Je m’acquitte de la somme, mais au moment de récupérer mon passeport, on me réclame avec un grand sourire 3 dollars de plus. Je m’étonne mais le fonctionnaire me montre un post-it, à côté des tarifs officiels. Sur le tarif officiel le visa est à 30 dollars, sur le post-it à 30 plus 3… 
Euh….ben j’ai le choix, soit je refuse et je me prépare à passer quelques heures sur un banc en attendant que le responsable cède, soit je m’acquitte de la somme. J’étais préparé à cette éventualité et je décide de ne pas batailler pour trois dollars. Ma voisine fait comme moi et paie en souhaitant aux indélicats de boire une bière bien fraiche ce soir à notre santé. Ils la remercient avec un sourire plutôt sincère…
Bon, j’ai échappé aux rabatteurs, mais pas aux fonctionnaires…Il faut dire, qu’ils étaient plus difficilement évitables. Mais peu importe, je suis arrivé à Siem Reap !!!!

Je décide de me laisser une journée de battement pour m’organiser et visiter la ville avant de m’intéresser au site archéologique. 
Bon, ben la ville ce n’est pas ça. Une grosse ville de province, sale, bruyante, poussiéreuse. Tout est en travaux et rien n’est fini. Il faut dire que l’afflux massif de touriste a fait exploser la cité. On en est à 4 millions de touristes par an…c’est énorme. Du coup, on propose de tout partout. Le centre-ville le soir est un vrai lupanar….On trouve ici un nombre d’hôtel impressionnant. La circulation est impossible aux heures de pointe. Les voitures stationnent sur les trottoirs et les piétons marchent sur la chaussée au milieu des gaz d’échappement. Heureusement que ma guest house est un peu à l’écart, bien au calme.
Donc, la ville, je n’aime pas du tout. Enfin ça c’était avant de découvrir Angkor…
                                                                                                                                                          
Pour accéder au site, il faut acheter un « pass » de 1, 3 ou 7 jours. On peut l’acheter à compter de dix-sept heures la veille et en profiter pour rentrer sur le site pour le du coucher de soleil. C’est ce que je viens de faire ce soir. J’ai choisi le vélo pour faire les visites. C’est tranquille et je suis indépendant. Le site est juste gigantesque. Certains temples sont à plus de trente kilomètres. Mais ce soir, je ne vais qu' au bout de cette grande ligne droite qui pénètre dans le site et me conduit à « Angkor Vat ».

J’ai rencontré un jeune couple de Français au guichet. 
Ils sont sympas et on fait le bout de chemin ensemble. En découvrant le temple, on met pied à terre. On reste sans voix. C’est absolument magnifique. C’est très émouvant d’enfin apercevoir ce temple mythique. J’en ai les poils des bras qui se dressent. Nous en discutons. Nous éprouvons tous les trois la même émotion…C’est rare. Quel beau moment. 
Nous profitons à fond de l’heure de jour qui nous reste pour entreprendre un tour rapide du monument, mais nous ne ferons que l’apercevoir. Pas grave, c’était juste un bonus et il me reste trois jours pleins pour découvrir les merveilles qui se cachent dans les forêts alentours.

Du coup, le soir en grignotant à la terrasse d’un restaurant sans charme en ville, je vois Siem Reap autrement….Mais je ne traîne pas trop. Demain réveil à l’aube pour profiter de la fraicheur. Aujourd’hui, il a fait 36 degrés….et ça va continuer quelques jours….Chaud devant !

Six heures du matin. Je suis sur mon vélo et je pédale, profitant de la fraicheur. J’ai prévu de faire le « grand tour », soit un peu plus de 45 kilomètres. Je dois en faire 13 pour arriver au premier temple. J’ai choisi « Ta Prohm » et ce n’est pas un hasard. C’est le temple dans lequel a été tourné « Tomb Raider » et c’est un des temples les plus visités. Alors autant le faire de bonne heure avant l’arrivée des cars de touristes. Je suis à l’entrée à 7 heures et je suis quasiment seul ! Je comprends vite pourquoi, le monument n’est ouvert à la visite qu’à compter de 7 heures et demi… Trente minutes à attendre et pendant ce temps-là, les touristes arrivent. Grrrrrr…. Mais, bonne nouvelle, on peut rentrer dans le site en vélo et vu qu’il a y une allée de plus d’un kilomètre à remonter avant d’arriver au temple, je vais pouvoir prendre un peu d’avance. Nous ne sommes que trois en bicyclette et pendant un bon  quart d’heure, nous avons le temple rien que pour nous….Quel bonheur !!!! 

J’ai aimé Angkor Vat la veille, mais là, je craque complètement. C’est absolument magnifique. Les « fromagers » (les arbres, pas le gagnant de « the Voice ») ont poussés par-dessus les pierres. Leurs racines se mêlant aux murs, les faisant s’écrouler par endroit. C’est magique ! J’adore ! Il se dégage de cet endroit quelque chose que je ne saurais décrire. Je suis sans voix et je laisse les photos vous parler…
Sur le « grand tour », nous ne sommes pas nombreux en vélo. La distance et la chaleur en ont sans doute découragé plus d’un. Aussi quand nous nous croisons, nous nous faisons un petit signe de la main pour nous encourager… Il faut dire qu’il fait chaud et que la relative fraicheur du matin n’est plus qu’un lointain souvenir.
Je craignais l’afflux de visiteurs, mais le site est tellement grand, qu’il « absorbe » bien la foule et je n’ai jamais eu l’impression que les lieux étaient « surpeuplés ».

La journée se termine. De temple en temple, elle est passée très vite Je suis fatigué. Beaucoup de vélo par une forte chaleur, mais je ne le regrette absolument pas. Je suis prêt à repartir. J’ai vu des choses aujourd’hui que je n’imaginais même pas…
Je ne sais pas ce que demain me réserve. J’ai prévu un périple d’un peu plus de cent kilomètres pour aller voir trois temples en dehors du site. J’y vais en moto….faut pas pousser quand même !

Pour tout vous dire, là, j’en veux Angkor !!!!!!!!!

Je termine ce billet par une attention particulière.
Un couple de mes amis proche a vécu ici, au Cambodge et ont « ramené » de leur périple un fils. Je voulais simplement leur dire qu’il ne se passe pas un jour où je ne pense à eux et à Paul. Philippe, Maïté, Paul et les autres…… Je vous aime….